La première enfance se déroule auprès des femmes, dans le gynécée. Une série de vases montrent des images de la vie enfantine. Sur l'une d'entre elles, le jeune enfant est assis dans son siège, tel que les fouilles de l'agora d'Athènes ont permis d'en retrouver un ; il agite une sorte de hochet, une cruche et un petit chariot à roulettes à ses côtés. Le jeune enfant porte souvent un cordon d'amulettes passé sur la poitrine pour écarter le mauvais sort, il tire un petit chariot.
Dans les familles aisées, on recourt à une nourrice qui peut être une esclave ou une femme libre de condition modeste. La littérature fait de la nourrice un personnage familier et au portrait souvent tracé avec sympathie.
Dans les Choéphores d'Eschyle, celle du jeune Oreste détaille les soins qu'elle lui a prodigués : « Oh ! Mon Oreste, pour qui j'ai usé ma vie, que j'ai reçu sortant de sa mère et nourri jusqu'au bout ! Et la misère, à chaque instant, de ces appels criards qui me faisaient courir des nuits entières ! J'aurai donc souffert tout cela pour rien. Ce qui n'a pas de connaissance, il faut l'élever comme un petit chien, n'est-ce pas? Se faire à ses façons. Dans les langes, l'enfant ne parle pas, qu'il ait faim ou soif ou besoin pressant, et son petit ventre se soulage seul. Il fallait être un peu devin et, comme ma foi souvent j'y étais trompée, je devenais la laveuse de langes ; blanchisseuse et nourrice confondaient leurs besognes. »
Par les chansons, les contes et les fables qu'on raconte aux enfants, ils se familiarisent avec la mythologie. À sept ans, commence pour le jeune garçon, l'éducation proprement dite. Quant aux fillettes, rien ne prouve qu'elles fréquentent l'école avant l'époque hellénistique. Jusque là, la situation est floue et l'éducation se continue sans doute dans le gynécée auprès des femmes qui leur transmettent le savoir qu'elles y ont appris.